Pour les enfants, le sens de la vie réside principalement dans : avoir un entourage aimant, des relations amicales enrichissantes, une certaine liberté de grandir vers des horizons ouverts. Leurs rêves ne sont en général pas des rêves démesurés de conquête politique ou économique. Ces ambitions arrivent plus tard, chez certains seulement. Sagesse, ou innocence enfantine ? 

Jésus a apprécié les enfants, les prenant pour exemples de son ambition de partager un « Royaume » à la mesure de tous, et non à la démesure de quelques-uns. « Le Royaume des cieux est accessible seulement à ceux qui ont un cœur d’enfant », dira-t-il. Et ce ne sont pas des enfantillages, on est là devant une proposition de vie commune selon les intentions mêmes de Dieu. On est loin d’une ambition de bâtir un empire politique ou économique, tentation dans laquelle même des institutions religieuses de tout bord sont tombées au fil du temps. Ce n’est pas l’Evangile.

A l’heure où l’on voit des dirigeants porter l’ambition de (re-)bâtir des empires, au prix d’immenses dégâts humains et matériels, comment resterons-nous des « enfants », rêveurs éclairés et engagés pour un royaume de simplicité, de répartition équitable des ressources, de curiosité pour nos semblables et nos dissemblables ? « Il y a assez de richesses sur la terre pour les besoins de tous, mais pas pour l’avidité de quelques-uns » (Gandhi). Vers là où nous voulons aller, donner sens à nos luttes, avec nos cœurs d’enfants parfois enfouis, qui gardent de l’espoir avec ténacité, afin que nos enfants et ceux des générations suivantes aient un Royaume à leur mesure, et non à la démesure des rêveurs d’empires.

F. Steinhauer, 

Pensée du jour

Pentecôte (Actes 2,1-13)

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